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Ce sont les énergies fossiles qui plombent le budget la France et non les énergies renouvelables

Politiques publiques
14 avril 2025

Avec les énergies fossiles, c’est l’argent des Français qui part en fumée ! Au moment où la France doit faire des efforts budgétaires, les niches fiscales dédiées aux industries polluantes qui représentent toujours des dizaines de milliards d’euros par an doivent cesser.

Les opposants aux renouvelables, sous l’impulsion d’organisations telles que le Cérémé ou PNC, affirment que « les énergies renouvelables vont coûter des milliards à la France ». Au-delà des chiffres souvent si loin de la réalité qu’ils en sont caricaturaux, ces associations oublient toujours d’évoquer les sommes considérables que l’État alloue chaque année, directement ou non, aux filières fossiles. Et alors même que les EnR se substituent chaque année un peu plus à ces énergies.

Au final ce sont ces éléments de langage qui se retrouvent dans la bouche de certains élus. Ceux là mêmes qui souhaitent des moratoires ou la fin de tout soutien public aux EnR. Ceux là mêmes qui votent régulièrement en faveur de niches fiscales dédiées aux industries polluantes comme l’a dénoncé dernièrement Jacques Attali.

Quelques chiffres édifiants :

Selon les données du Fond Monétaire International (FMI), les subventions explicites et implicites – qui correspondent à la sous-tarification des coûts environnementaux et au manque à gagner pour la fiscalité de la consommation – au pétrole (diesel essentiellement), gaz fossile et charbon vont coûter autour d’une quarantaine de milliards € chaque année en France cette décennie en moyenne. C’est + de 1% notre PIB.

En comparaison, le soutien public aux EnR électriques & au biométhane devrait coûter 7 à 9 milliards € par an sur cette décennie estime le Comité de gestion des charges de service public de l’électricité (CGCSPE), pour l’essentiel liés aux charges de contrats signés avant 2025. Des aides qui ne seront pas bêtement brûlées puisqu’elles permettront de créer des emplois et des infrastructures capables de fournir une électricité décarbonée et compétitive pendant 20 à 25 ans.

Notre dépendance aux énergies fossiles n’est pas seulement une charge ou un manque à gagner pour l’État, c’est aussi un poids énorme dans notre économie, pour les ménages & les entreprises. Comme le soulignait le Secrétariat Général à la Planification Écologique récemment, si la France réussit sa trajectoire de décarbonation, nous économiserons 22 à 39 milliards € d’importations de gaz et de pétrole chaque année à la fin de cette décennie. Mais pour cela, nous devons électrifier nos industries & nos usages, améliorer l’efficacité énergétique et développer massivement les renouvelables notamment l’éolien et le solaire photovoltaïque.