Les énergies renouvelables ne fleurissent pas partout dans le monde par hasard. En émettant sur l’ensemble de leur cycle vie, de la conception à leur démantèlement, une quantité de gaz à effet de serre négligeable elles répondent à l’urgence climatique et permettent d’éviter le trop grand recours aux énergies fossiles si néfastes pour l’environnement, la biodiversité et la santé humaine.
Les EnR, indispensables pour préserver le climat et notre environnement
Selon le GIEC, l’éolien ou le photovoltaïque sont aujourd’hui en haut de la liste des moyens de productions bas-carbone à privilégier fortement pour réduire notre impact sur le climat et l’environnement. L’atteinte de nos objectifs de réduction d’émissions de GES et la préservation de nos éco-systèmes passera inévitablement par la substitution massive des énergies fossiles par les énergies bas-carbone.
L’ADEME estime ainsi qu’entre 2000 et 2019, l’équivalent de 426 millions de tonnes d’équivalent CO2, représentant environ une année d’émissions de la France, ont été évité grâce aux seules énergies renouvelables françaises.
Faisabilité des réponses et de l’adaptation au changement climatique et potentiel des options d’atténuation à court terme
Protection de la biodiversité : des impacts identifiés, documentés, encadrés et maitrisés.
Comme toute activité humaine, les énergies renouvelables peuvent avoir des impacts locaux sur la biodiversité. Ceux-ci sont connus et étudiés, grâce aux études réalisées par les porteurs de projets, les associations et les scientifiques.
Afin de faciliter la prise en compte des enjeux écologiques a été développée la méthode ERC (Éviter – Réduire – Compenser). Elle donne un cadre standardisé pour évaluer et réduire l’impact de tout projet, notamment éolien.
Cette méthode est inscrite au Code de l’environnement depuis 1976 et fournit une base méthodologique commune.
Elle établit une hiérarchie entre les mesures de protection de la biodiversité, par ordre de priorité :
(en proposant une contrepartie au moins équivalente)
Ces 3 étapes peuvent être complétées par des mesures d’accompagnement : accompagner l’efficacité des mesures ERC par des mesures complémentaires pour leur donner des garanties supplémentaires de succès.
Le respect scrupuleux de l’ordre de ces différentes étapes permet une prise en compte adéquate des enjeux de biodiversité. Chaque développeur EnR est ainsi en mesure de pouvoir justifier de mesures spécifiques correspondant à chaque étape de la démarche ERC.
Une fois la méthode ERC appliquée, il faut s’assurer qu’il n’y ait aucune perte nette de biodiversité, voire un gain, pour que le projet soit envisageable. Par ailleurs, les suivis environnementaux permettent une gestion adaptative des risques et impacts en phase exploitation.
Bilan énergétique de la démarche ERC
Des impacts positifs trop souvent passés sous silence
Si la séquence ERC permet de s’assurer de l’absence de perte nette de biodiversité, les énergies renouvelables, dans une démarche d’exemplarité environnementale pionnière, ont également des retombées positives directes de natures variées. Les mesures d’accompagnement permettent de mettre en place un éventail de solutions concrètes et adaptables au cas et par cas : rétablissement d’habitats, financement de travaux de recherches, partenariat avec les associations locales… Bien que facultatives, elles sont de plus en plus souvent déployées et témoignent de la bonne volonté des développeurs d’EnR.
Grâce aux partenariats noués avec les associations et les bureaux d’études lors de chaque projet, le développement des EnR est à l’origine de plusieurs milliers d’emplois dans le secteur de la biodiversité, permettant le financement et l’accompagnement de centaines d’actions ciblées pour la faune et la flore au cœur des territoires. Les possibilités de co-construction sont infinies, et permettent de renouer les liens entre la biodiversité locale et les habitants.
Enfin, les données collectées lors de l’étude d’impact et du suivi des parcs éoliens ou solaires représentant des apports majeurs à la connaissance de la biodiversité de nos territoires. A plus grande échelle, les EnR sont à l’origine de nombreuses études scientifiques, notamment en ce qui concerne les chiroptères, faisant de ce secteur un véritable laboratoire de recherche à ciel ouvert.
Trop souvent, l’impact des EnR sur la biodiversité est ramenée aux seuls impacts négatifs locaux d’un parc. Sans nier leur existence, les travaux (passés, présents et futurs) menés par la filière en montrent toute la complexité, les efforts constants pour les réduire, et surtout les bénéfices que peut tirer la biodiversité du développement des énergies renouvelables.
Le sérieux et l’investissement dont les filières des EnR font preuve concernant la prise en compte et la préservation de la biodiversité sont indéniables depuis de nombreuses années, mais manquent encore hélas de reconnaissance.
À court terme comme à long terme, les EnR se positionnent donc comme étant une réponse majeure au double enjeu de l’effondrement de la biodiversité et du réchauffement climatique. Loin de se reposer sur ses lauriers, la filière des énergies renouvelables électriques française poursuit sa recherche d’exemplarité environnementale, et renforce année après année les moyens consacrés à la biodiversité, pour continuer à relever les deux plus grands défis du siècle.