L'éolien en mer en 2050 : 4 scénarios cartographiés pour mieux comprendre les enjeux de la planification
Dans le cadre du débat public « la mer en débat » organisé par la CNDP, France Renouvelables et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) présentent 4 scénarios de planification spatiale des capacités éoliennes en mer d’ici à 2050. Ces scénarios montrent des chemins possibles pour répartir les futurs parcs au large de nos côtes.
Les parcs seront-ils visibles depuis la côte ? Combien coûtera l’électricité produite à partir de ces installations ? Les pêcheurs pourront-ils poursuivre leurs activités avec a minima 45 GW de capacités au large de nos côtes ? Quels effets sur l’environnement marin ? Autant de questions que le grand public comme les parties prenantes se posent légitimement. La planification des usages en mer (parmi lesquels l’éolien en mer) et les moyens pour atteindre le bon état écologique de l’environnement marin sont des questions d’intérêt général et font actuellement l’objet d’un débat public intitulé « la mer en débat » sur nos 4 façades maritimes métropolitaines. La filière éolienne en mer souhaite apporter sa contribution au débat public qui se tient jusqu’au 26 avril prochain.
Sur la base de travaux menés à bien depuis près de deux ans, France Renouvelables et le Syndicat des énergies renouvelables présentent, en premier lieu, 3 scénarios volontairement maximalistes résultant de trois enjeux volontairement exclusifs : n°1, la minimisation des coûts pour la collectivité ; n°2, la localisation des capacités en dehors de toute zone de protection de l’environnement ; et enfin, n°3, la planification des parcs « très loin des côtes ». Il s’agit, pour chaque scénario et dans la limite de la faisabilité technique de l’éolien, de ne tenir compte que d’un seul enjeu, dans l’objectif d’en montrer les conséquences sur la répartition spatiale des capacités et naturellement d’en montrer les limites. Ces scénarios montrent que la répartition des 45 GW (a minima) à 2050 est possible mais impliquent des conséquences fortes sur d’autres enjeux (déséquilibre dans la répartition entre les façades maritimes, déséquilibre sur les coûts pour le système électrique, déséquilibre des retombées industrielles, sur la cohabitation des usages…) que la profession souhaite mettre en débat.
Un quatrième scénario, de synthèse, dit “Équilibre” vient compléter la démonstration. Il illustre l’un des chemins possibles pour tenir compte des différents enjeux structurants précités. Ce scénario constitue une première proposition de synthèse, que la profession enrichira sur la base des propositions qui émaneront des participants au débat, ce qui aboutira, au mois d’avril, à un scénario « Équilibre 2 », qui intégrera des évolutions et constituera la contribution de la filière pour accompagner l’Etat et l’ensemble des parties prenantes dans l’élaboration de la cartographie des zones propices pour l’éolien en mer, à terre et en mer, telle que prévue par la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables (loi APER) de mars 2023.