Observatoire de l'éolien 2024
Établie en association avec Capgemini Invent, l’édition 2024 de l’Observatoire de l’éolien permet d’évaluer les emplois et le marché de l’énergie éolienne en France. Avec un total de 31 447 emplois en France, l’éolien reste le 1er employeur des énergies renouvelables électriques dans notre pays et la 2ème source d’énergie renouvelable électrique en France.
L’éolien terrestre et maritime sont indispensables pour dynamiser le tissu industriel et sont devenus un poumon économique pour les territoires. Révélateur de la structuration de la filière éolienne en France, cet observatoire annuel présente un panorama précis de toutes ses composantes de l’industrie éolienne et propose des réflexions approfondies concernant la formation, les retombées socio-économiques, le système électrique, l’éolien en mer ainsi que des focus régionaux.
Avec en 2023 une production de plus de 50 TWh, l’éolien terrestre et en mer représente désormais plus de 10 % de la consommation nationale annuelle d’électricité. L’éolien confirme sa place de troisième source de production française d’électricité derrière le nucléaire et l’hydraulique, tout en s’engageant sur la trajectoire de la deuxième place qui devrait être atteinte entre 2025 et 2026.
La France améliore sa dynamique pour l’éolien terrestre mais celle-ci reste insuffisante pour atteindre les objectifs de la PPE 2028
Pour atteindre les objectifs de la PPE 2028, il est nécessaire de doubler le rythme de l’installation de la puissance raccordée pour installer 12 GW supplémentaires d’éolien terrestre et accélérer l’attribution des projets. Au rythme actuel le pays sera privé de 7 GW d’éolien terrestre.
Évolution de la puissance raccordée de l’éolien terrestre (en MW)
Éolien en mer : l’insuffisance de projets en cours de développement compromet l’atteinte de l’objectif de 6,1 GW
L’insuffisance de planification de projets met en péril l’atteinte des objectifs de la PPE 2028 et du Pacte éolien en mer de 2035. De nouvelles décisions ministérielles sont attendues pour atteindre le volume de projets suffisant et répondre aux objectifs du pacte éolien en mer.
Évolution puissance installer d’éolien en mer : objectifs nationaux 2023 atteints à 61%
L’emploi dans le secteur éolien maintient une croissance à deux chiffres depuis 5 ans
L’emploi dans le secteur éolien a toujours une croissance stable depuis 5 ans avec 11% d’emplois en plus entre 2022 et 2023 et prévoit de dépasser les 40 000 emplois à l’horizon 2030.
Trajectoire de croissance des emplois dans les secteurs éoliens terrestre et en mer
La répartition des emplois reste stable
La répartition des emplois reste stable à travers les différents maillons de la chaîne de valeur, tandis que les PME continuent de se développer sur le marché.
Une année 2023 satisfaisante avec des acquis à consolider par des politiques publiques claires et ambitieuses dans les 10 prochaines années
Les premières tendances de l’année 2024 confirment la bonne performance de l’année 2023, avec au premier semestre 2024, une production d’électricité d’origine éolienne supérieure de 16 % par rapport à la production de 2023, sur la même période.
Cette performance s’explique par l’entrée en production progressive en 2023 des parcs éolien en mer de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et plus récemment de Fécamp, qui en 2023 ont produit environ 1,5 TWh d’électricité, mais également à l’augmentation des performances des nouveaux modèles d’éoliennes qui sont désormais en capacité de produire dès que les régimes de vent franchissent 4 mètres par seconde, contre un minimum de 6 mètres par seconde il y a moins d’une dizaine d’années.
Les ménages et les entreprises en France peuvent ainsi bénéficier de la qualité et de la compétitivité d’un des modes de production renouvelable et décarboné désormais le plus performant et compétitif, avec le solaire photovoltaïque.
Comme l’a prouvé le récent exemple britannique, le moratoire sur l’éolien terrestre décidé il y a une dizaine d’années par le Parti conservateur et la sortie du marché européen de l’électricité ont privé les Britanniques d’une des sources de production d’électricité les plus compétitives. En France, l’éolien s’est d’ailleurs révélé ces deux dernières années comme un moyen efficace d’atténuation des prix de l’électricité, participant, à plus de 50%, au financement du bouclier tarifaire. Fort de ce constat, le nouveau gouvernement britannique a décidé du grand retour au Royaume Uni de l’éolien terrestre avec un objectif de doublement des capacités installées d’ici 2030 pour les porter à 30 GW.