Depuis plus de 30 ans les alertes sur le climat ne cessent de se multiplier et les scientifiques ne cessent de le rappeler : le CO2 produit par les activités humaines est la principale cause du réchauffement climatique qui s’accélère année après année. Un avenir résilient et supportable nous est néanmoins encore accessible, mais il est impératif que, sans délai, les États se mobilisent avec vigueur et persévérance afin de concrétiser leur transition énergétique au cours de cette « décennie critique » selon le dernier rapport du GIEC paru en 2023. L’objectif est toujours de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et de prévenir tout dépassement significatif.
La décennie 2011-2020 est la plus chaude depuis 125 000. En 2019, la concentration de CO2 dans l’atmosphère est de 410 parties par million (ppm) en moyenne. Ce taux n’avait pas été atteint depuis 2 millions d’années.
Le niveau de réchauffement global de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle sera atteint dès le début des années 2030, quels que soient les efforts de réduction immédiate des émissions mondiales de CO2.
Les politiques actuellement en place conduiraient à un réchauffement global de 2,4 °C à 3,5 °C d’ici la fin du siècle, avec une valeur médiane de 3,2 °C.
En 2020, la concentration dans l’atmosphère du CO2 était passée à 48 % au-dessus de son niveau préindustriel (avant 1750).
L’utilisation des combustibles fossiles est le principal moteur du réchauffement climatique : en 2019, environ 79 % des émissions mondiales de GES provenaient de leur utilisation dans l’énergie, l’industrie, les transports et les bâtiments, et 21 % de l’agriculture, de la sylviculture et d’autres formes d’utilisation des terres. Pour remplacer ces énergies fossiles à l’échelle mondiale, le GIEC préconise différentes solutions. Concernant la production d’électricité bas-carbone, les énergies renouvelables sont aujourd’hui les énergies les plus efficaces et facile à déployer partout dans le monde dans un temps court à très court pour les États.
Le mix énergétique français fortement carboné.
Notre pays n’occupe que 0,107 % de la superficie totale de notre planète, mais émet chaque année plus de 1% des émissions mondiales. La France est le 8e pays au monde le plus émetteur de CO2 depuis 1850. Depuis 1750 nous avons émis l’équivalent de 2,38 % de toutes les émissions globales.
En France, plus de 60% de l’énergie que nous consommons est encore d’origine fossiles. Notre électricité bas-carbone ne représente qu’un quart de notre mix énergétique qui reste fortement carboné. En 2022, la France a émis 403,8 Mt CO2e .
Composition du mix énergétique français
La France doit accélérer sa transition énergétique.
Pour agir à notre échelle, nous devons remplacer rapidement ces énergies par de nouvelles sources bas-carbone. Si le nucléaire nous apporte une énergie décarbonée conséquente, la construction de nouveaux EPR, même nombreux, ne suffira pas à couvrir tous nos besoins futurs en électricité en 2050 et encore moins à l’horizon 2030. C’est ce qu’ont montré toutes les études de prospectives sur le sujet.
Pour répondre à l’urgence et baisser nos émissions d’ici 2030/35, il faudra actionner les leviers de sobriété et d’efficacité énergétique tout en accélérant fortement le déploiement des énergies renouvelables en France.
La transition énergétique de la France a été amorcé en 2015 avec la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte puis par la mise en place de la stratégie nationale bas-carbone. Des études prospectives ont été commandées par l’Etat pour modéliser des scénarios de neutralité carbone à l’horizon 2050. Des politiques publiques sont aujourd’hui mises en œuvre en Europe et en France pour réussir l’un des plus grand défis de notre ère.