Futurs énergétiques 2050
Dans l’exercice de ses missions légales et en réponse à une demande du Gouvernement, RTE a entrepris en 2019 une vaste étude sur l’évolution du système électrique intitulée « Futurs énergétiques 2050 ». Les conclusions de cette étude sont sans appels. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 la France devra déployer massivement les énergies renouvelables sur son territoire mais aussi avoir une politique de sobriété et d’efficacité énergétique ambitieuse. Différents scénarios ont été modélisés, allant d’un mix énergétique 100% énergies renouvelables à un mix comprenant 50% d’énergies renouvelables et 50% d’énergie nucléaire.
Bilan provisionnel 2035
Ce rapport, point d’étape de l’étude « futurs énergétiques 2050, établit et quantifie les différentes perspectives énergétiques envisageables dans la période 2023-2035. Il propose entres autres une trajectoire souhaitable qui permettrait à la France de lutter contre le dérèglement climatique en respectant les normes du Fit for 55 tout en réussissant sa ré-industrialisation. Sur cette période, seules les énergies renouvelables pourront être opérationnelles comme nouvelles sources de production additionnelle bas-carbone. Il faudra dans le même temps maximiser la production des centrales nucléaires existantes, accroitre l’efficacité énergétique et développer la sobriété.
L’ADEME a souhaité soumettre au débat quatre chemins “types” cohérents qui présentent de manière volontairement contrastée des options économiques, techniques et de société pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Imaginés pour la France métropolitaine, ils reposent sur les mêmes données macroéconomiques, démographiques et d’évolution climatique (+2,1 °C en 2100). Cependant, ils empruntent des voies distinctes et correspondent à des choix de société différents.
L’Association négaWatt a rendu public en, 2021 son 5e scénario de transition énergétique pour la France. Ce scénario atteint la neutralité carbone en 2050 ainsi qu’un mix énergétique à 96 % renouvelable, tout en réduisant fortement l’extraction de matières premières dans la croûte terrestre. Il est également compatible avec l’objectif de -55 % de gaz à effet de serre fixé au niveau européen à l’horizon 2030.